Les immobilisations corporelles vs incorporelles vs financières

avatar

Welink Accountants

Un bilan comptable présente la situation patrimoniale d’une entreprise à la clôture de l’exercice. Les actifs immobilisés y sont détaillés, notamment les immobilisations corporelles, les immobilisations incorporelles et les immobilisations financières. Il s’agit des actifs destinés à servir votre structure sur le long terme. Comment pouvez-vous différencier plus facilement ces trois grandes catégories d’immobilisations ?

Les immobilisations corporelles

Découvrez en premier lieu la définition et les caractéristiques des immobilisations corporelles. Comment les reconnaître dans un bilan comptable ?

Définition

Une immobilisation corporelle correspond à un bien palpable et durable sur lequel s’exerce un droit de propriété. Lorsqu’elle est terminée, elle est répartie au bilan sous les rubriques :

  •         terrains, agencements et aménagements de terrains ;
  •         constructions ;
  •         installations techniques, matériel et outillage industriels ;
  •         autres immobilisations corporelles.

Les immobilisations corporelles non achevées sont classées sous la rubrique « immobilisations en cours ».

À quoi ça sert ?

Une immobilisation corporelle est acquise par l’entreprise pour des avantages économiques futurs. Elle est utilisée pour la production de biens ou la prestation de services. Elle peut être mise en location. 

À la différence des charges, les immobilisations corporelles viennent augmenter la valeur du patrimoine de l’entreprise pour de nombreuses années.

Comment les reconnaître dans un bilan comptable ?

Les immobilisations corporelles sont classées dans l’actif d’un bilan comptable (dans la partie gauche du tableau). Lors du traitement comptable, elles sont comptabilisées avec les comptes de classe 21 (211 « terrains » et 213 « constructions » par exemple). Les immobilisations en cours, quant à elles, sont enregistrées avec les comptes 23.

 

Les immobilisations incorporelles

Voyons en deuxième lieu la définition, l’utilité et les particularités des immobilisations incorporelles. Comment les identifier rapidement dans un bilan comptable ?

Définition

L’immobilisation incorporelle correspond à un bien immatériel et non monétaire appartenant à une entreprise. Il s’agit de biens intangibles venant augmenter l’actif d’une entité.

 

En comptabilité, les immobilisations incorporelles sont classifiées sous plusieurs catégories :

  •         frais d’établissement ;
  •         frais de recherche et de développement ;
  •         concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, logiciels, procédés; droits et valeurs similaires ;
  •         droit au bail ;
  •         fonds commerciaux.

Les autres immobilisations inclassables (un fichier client par exemple) sont enregistrées dans les comptes des « autres immobilisations incorporelles ».

À quoi ça sert ?

Faisant partie des immobilisations incorporelles, les frais d’établissement sont concrètement des charges à étaler sur de longues années. Les frais de recherche et de développement, ainsi que les frais d’augmentation de capital figurent aussi dans cette catégorie. 

S’ils étaient définis comme de simples charges, ils auraient un grand impact sur le résultat du premier exercice. En revanche, les droits (brevets, droit au bail, fonds de commerce, etc.) constituent un patrimoine immatériel de l’entreprise.

Comment les reconnaître dans un bilan comptable ?

Les immobilisations incorporelles sont placées dans l’actif d’un bilan comptable (dans la colonne gauche du tableau). Elles sont comptabilisées avec les comptes de classe 20 (201 « frais d’établissement, 203 « frais de recherche et de développement » et 206 « droit au bail » par exemple).

 

Les immobilisations financières

Découvrez enfin la définition et les particularités des immobilisations financières. Comment pouvez-vous les reconnaître dans un bilan comptable ?

Définition

Une immobilisation financière constitue un actif de nature monétaire à usage durable, détenu par une entreprise. Elle est essentiellement composée de titres de participation au capital d’autres sociétés.

En comptabilité, les immobilisations financières peuvent être classées dans les catégories suivantes :

  •         titres de participation ;
  •         autres formes de participation ;
  •         créances rattachées à des participations ;
  •         créances rattachées à des sociétés en participation ;
  •         versements restant à effectuer sur les titres de participation non libérés ;
  •         autres titres immobilisés.

Les prêts, dépôts, cautionnements et autres créances immobilisées font également partie des immobilisations financières.

À quoi ça sert ?

Les immobilisations financières, notamment les titres de participation, sont considérées comme des droits que l’entreprise détient sur d’autres entités. Elles sont indispensables pour optimiser les activités de la société. 

Notons que l’amortissement des immobilisations financières n’a pas lieu. Toutefois, ces actifs immobilisés font l’objet de dépréciation.

Comment les reconnaître dans un bilan comptable ?

Dans un bilan comptable, vous pouvez voir les immobilisations financières dans l’actif. Elles sont comptabilisées dans les comptes de classe 26 et 27 (comptes 271 « titres immobilisés autres » et 261 « titres de participation » par exemple). 

En gestion interne, lors de la comptabilisation des immobilisations financières, le comptable utilise leur valeur estimée ou leur coût d’acquisition.

 

Exemples pour apprendre à les différencier

Retrouvez ci-dessous quelques exemples d’immobilisations corporelles, incorporelles et financières, afin de vous aider à mieux comprendre les différences entre elles. 

Vous pouvez aussi consulter le Plan comptable général (PCG) pour découvrir les listes de ces actifs dans leurs comptes de classe respectifs.

Exemple d’immobilisations corporelles

Dans le PCG, les terrains, les constructions, les locaux professionnels, le matériel industriel, le matériel de transport, le matériel informatique et le mobilier figurent dans la liste des immobilisations corporelles. 

Par exemple, si une entreprise achète un terrain, un matériel de bureau, une camionnette ou un ordinateur, ces biens sont enregistrés dans l’actif du bilan. Ils sont amortissables.

Exemple d’immobilisations incorporelles

Lors de l’ouverture d’une nouvelle activité, une entreprise engage des frais de premier établissement. Ces frais seront comptabilisés dans les immobilisations incorporelles. 

De même, les études de marché et les études de faisabilité d’un projet, par exemple, entraînent des coûts (frais de recherche et de développement) classés dans les immobilisations incorporelles.

Exemple d’immobilisations financières

Voici un exemple d’immobilisation financière : une société holding détient des titres représentant plus de 10 % du capital social d’une autre entité. Ces titres de participation sont enregistrés en comptabilité dans les comptes d’immobilisations financières. 

De même, les titres acquis via une offre publique d’échange ou d’achat sont classifiés dans cette catégorie.

Dans un bilan, les immobilisations sont regroupées en trois grandes catégories : les immobilisations corporelles (les biens matériels), les immobilisations incorporelles (les biens immatériels) et les immobilisations financières. 

Ces différents actifs immobilisés déterminent la situation patrimoniale d’une entreprise. En comptabilité, ils sont enregistrés dans les comptes de classe 2 (20, 21, 23, 26 et 27).


Welink Accountants

Trouvez votre expert-comptable près de chez vous

CAA Expertise
Paris (75001)
CONSAUDIT
Paris (75011)
Plus de résultats